6 choses que tu ne savais probablement pas sur l’éjaculation

T’es-tu déjà demandé·e ce qui se passait réellement lors d’une éjaculation ? Comme pas mal d’autres sujets qui touchent à la sexualité, on jase souvent de sperme avec une bonne dose d’humour, de gêne et… de fausses croyances ! Reste que dans ce fluide complexe se cachent de nombreux secrets. On plonge dans le vif du sujet !

1. Une éjaculation contient généralement entre 3 et 5 millilitres de sperme

Pour te donner un visuel, ça équivaut environ à une cuillère à thé ! Qu’est-ce qu’on y retrouve ? Le sperme est d’abord composé de 65 à 70 % de liquide séminal, une substance riche en fructose qui permet de nourrir les spermatozoïdes pendant leur stockage. Il contient aussi des vitamines, des acides aminés, des minéraux et des protéines qui vont offrir l’énergie nécessaire pour le road trip de leur vie !

Pour le reste, ce sont des fluides provenant de la prostate et des glandes de Cowper (situées juste en dessous). Le liquide prostatique protège et facilite la mobilité des spermatozoïdes, tandis que le liquide pré-éjaculatoire produit par les glandes de Cowper, lubrifie l’extrémité du pénis et neutralise l’acidité de l’urètre. Bref, les spermatozoïdes ne représentent qu’environ 1 % du contenu du sperme ! But that 1% though… 😈 (Le Manuel Merck)

2. Chaque millilitre de liquide séminal renferme en moyenne 15 millions de spermatozoïdes

Le nombre « normal » de spermatozoïdes se situe généralement entre 20 millions à 200 millions de spermatozoïdes par éjaculation ! Cette concentration spermatique peut être influencée par plusieurs facteurs : l’âge, le stress, certains problèmes de santé, ou même la fréquence des éjaculations. L’ethnicité et les prédispositions génétiques ont aussi une influence importante, tout comme des facteurs liés à la géolocalisation, tels que l’environnement, la pollution ou l’alimentation. Ces éléments peuvent tous affecter la qualité et la quantité du sperme. (On SEXplique ça)

3. La durée de vie des spermatozoïdes peut varier entre 2 et 5 jours

Si leur espérance de vie à l’extérieur du corps n’est que de quelques minutes seulement, le milieu utérin chaud et humide, combiné à la glaire cervicale qui tapisse le col de l’utérus, leur offre toutes les conditions favorables à leur survie pouvant aller jusqu’à cinq jours ! C’est d’ailleurs ce qui explique pourquoi une grossesse peut survenir, même si une relation sexuelle non protégée a eu lieu plusieurs jours avant la période d’ovulation.

C’est aussi pour cette raison que la méthode du calendrier (qui consiste à s’abstenir d’avoir des relations sexuelles non protégées pendant la période de fertilité) est considérée comme une méthode contraceptive beaucoup moins fiable.

4. L’alimentation a une influence sur le goût du sperme

Celle-là, tu l’avais sûrement déjà entendue… ou testée. Tu peux déposer ton ananas (au prix qu’il coûte) ! À ce jour, il n’y a encore aucune recherche scientifique établissant un lien direct entre l’alimentation et le goût du sperme. Cela dit, certaines hypothèses prétendent néanmoins qu’un régime riche en fruits donnerait un goût plus sucré au sperme. À l’inverse, les viandes rouges, les épices, l’alcool et certains légumes, tels les asperges et le chou, seraient des aliments susceptibles de rendre le sperme plus amer ou même acide. (MIC)

5. Le sperme prend en moyenne de 64 à 72  jours à se produire

On appelle spermatogenèse le processus de formation des spermatozoïdes. Constitué de différents stades, c’est d’abord dans les testicules que le party commence ! Il faut cependant attendre environ deux mois et demi avant qu’ils soient prêts. (Allô Prof)

C’est dans l’épididyme (un long tube situé à l’arrière des testicules servant de centre de maturation et de stockage) qu’ils terminent leur programme d’entraînement de deux à trois semaines, acquérant mobilité et résistance (cue la toune de Rocky en arrière-plan !). Bien qu’ils y atteignent leur forme finale, ils n’ont pas encore la pleine capacité de fécondation. Celle-ci ne s’active qu’au contact des fluides du système reproducteur dit masculin lors de l’éjaculation.

La question qui tue : peut-on manquer de sperme si on éjacule trop ? Pas tout à fait. Chez une personne en bonne santé, ne souffrant pas de troubles de l’éjaculation, le corps produit du sperme en continu. Reste qu’on peut puiser plus vite que l’usine fournit ! Bref, si une personne se masturbe ou a des relations sexuelles menant à une éjaculation plusieurs fois par jour, la quantité de sperme expulsée peut temporairement diminuer. La bonne nouvelle c’est que le corps s’ajuste et continue la production.

6. Certaines personnes peuvent être allergiques au sperme

C’est vrai, mais ça reste assez rare ! Concrètement, c’est une allergie aux protéines du liquide séminal. Les symptômes apparaissent généralement quelques minutes après le contact et se manifestent par des démangeaisons cutanées ou vaginales. Dans de très rares cas, la réaction peut s’intensifier et provoquer une détresse respiratoire. À noter qu’une personne allergique au sperme de quelqu’un ne réagira pas forcément à celui d’un·e autre. Si tu te reconnais là-dedans et que tu as déjà expérimenté des symptômes semblables, il serait important d’aller consulter un·e spécialiste de la santé afin d’en vérifier la cause. (Journal des Femmes)

Bref, la prochaine fois que le sujet survient dans un souper (ou un DM un peu awkward 👀), tu auras deux, trois trucs à plugger. Parce qu’au fond, mieux comprendre comment fonctionne le corps, ça permet de déconstruire des idées reçues… et d’en jaser avec un peu plus de nuance et beaucoup moins de malaise !