Beaucoup de parents connaissent ce scénario : la routine du soir est passée, les enfants sont couché·e·s. On se retrouve enfin avec un moment pour soi, pour souffler, pour se reconnecter à son ou sa partenaire. Puis, une chose en amène une autre… et voilà qu’on partage un moment intime. Un moment rare où on n’est ni parent ni multitâche, juste deux adultes qui se choisissent.

Mais ce n’était sans compter la surprise : une petite main qui cogne à la chambre, ou une porte qui s’ouvre avec un·e enfant qui entre à cause d’un mauvais rêve. Et là, tout se fige. On se retrouve face à un mélange de gêne, de surprise, de légère panique… tout en essayant de faire comme si de rien n’était.

Alors, comment réagir quand un·e enfant nous surprend dans un moment d’intimité, malgré toutes les précautions ?

Reprenons d’abord nos deux cas de figure :

L’enfant cogne à la porte :

  • On commence par simplement le/la remercier d’avoir cogné.
  • On lui dit qu’on sera là dans une minute.

C’est une belle occasion de valoriser ce réflexe, de rappeler qu’on attend une réponse avant d’entrer. Puis, surtout, ça permet de gagner un peu de temps pour respirer, se rhabiller si besoin, et sortir rejoindre l’enfant.

L’enfant entre sans cogner : 

Pas besoin d’élever la voix ou de paniquer.

  • On peut lui demander calmement de ressortir et de fermer la porte.
  • On lui dit qu’on sera là dans une minute.

Même si on est pris·e au dépourvu, garder un ton posé aide à ne pas transformer la situation en tabou.

Une fois qu’on le/la rejoint, on s’occupe d’abord du besoin premier. Si c’est la nuit et que l’enfant ne dit rien, on peut s’arrêter là pour l’instant. On se recouche et on revient sur ce qu’il s’est passé au matin.

1. Revenir sur le moment

Dans un moment calme, on prend le temps d’en reparler. On explique à l’enfant, de manière simple et adaptée à son âge, que « les adultes partagent parfois des moments intimes ensemble ». Cela peut aider l’enfant à voir le sexe comme une expression normale et saine d’amour et de connexion entre adultes consentant·e·s. On s’assure d’utiliser des termes simples et on répond à ses questions de façon ouverte et honnête.

On peut dire, par exemple :

Tu as peut-être vu quelque chose qui t’a un peu surpris·e. Les adultes, parfois, partagent des moments intimes pour se montrer qu’iels s’aiment et se sentent proches. C’est quelque chose de privé que les adultes font, mais ce n’est pas pour les enfants. C’est pour ça qu’on garde notre porte fermée dans ces cas-là.

2. Maintenir la communication ouverte

Ce genre de moment peut générer de la gêne, de la confusion, ou simplement de nouvelles questions chez l’enfant. Même s’iel ne dit rien sur le moment, ça peut lui trotter dans la tête. On peut encourager l’enfant à exprimer ses sentiments et ses préoccupations. Il n’est pas nécessaire de forcer la discussion, mais on lui fait simplement savoir que s’iel a des questions, on est là et qu’aucun sujet n’est interdit.

Si tu te poses des questions sur ça, tu peux toujours m’en parler, OK ? Je suis là pour te répondre, et il n’y a pas de mauvaises questions.

Ça permet de renforcer la confiance et de montrer à l’enfant qu’iel peut discuter ouvertement de la sexualité sans crainte de jugement.

3. Renforcer les règles d’intimité

C’est aussi un bon moment pour rappeler les règles d’intimité à la maison. On peut re-expliquer que, quand une porte est fermée, on doit d’abord cogner et attendre une réponse avant d’entrer.

On peut expliquer que chacun·e a besoin, parfois, d’un moment rien qu’à soi. Que ça fait partie du respect, autant pour les adultes que pour les enfants.

« Quand une porte est fermée, ça veut dire qu’on a besoin d’un moment pour soi, un moment privé. Ça permet à tout le monde de respecter les moments où on a besoin d’intimité. »

Ces petits rappels du quotidien aident les enfants à comprendre que l’intimité, c’est normal et que poser des limites, c’est sain ! Plus on en parle simplement, plus c’est facile pour elleux de l’intégrer et d’apprendre à poser leurs propres limites aussi.

En suivant ces principes, on peut transformer une situation potentiellement embarrassante en une opportunité éducative positive. Cela aide à créer un environnement où l’enfant se sent en sécurité pour poser des questions.

Attention : ça ne veut pas dire qu’on banalise et qu’on n’y prête plus attention. On s’assure que l’enfant ne soit pas exposé·e par accident. Respecter l’intimité, c’est aussi faire en sorte que les portes soient fermées, que les moments soient protégés et que l’enfant ne soit pas exposé·e de façon délibérée.

Crédit photo principale : cottonbro studio

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